Rencontrez Erika Tan, détentrice d’un LPC
Erika Tan et les membres de sa famille sont devenus des citoyens canadiens le 2 mars 2018. Ils ont reçu leur laisser-passer culturel peu après cette date.
« Ma famillle et moi utilisons le laisser‑passer culturel depuis que nous l’avons reçu » affirme Erika. « Nous en sommes très reconnaissants et toute cette expérience ne pourrait être plus opportune. Nous apprenons tellement de choses sur la riche culture et la riche histoire du Canada chaque fois que nous visitons un nouvel endroit. Merci! »
Découvrez le chemin vers la citoyenneté et l’appartenance au Canada suivi par Erika Tan et relaté dans l’article rédigé par ses soins :
Un espoir nouveau et plus encore
Un dimanche après‑midi, ma fille et moi apprenions à jouer au piano les notes de l’hymne national « Ô Canada ». J’ai regardé ma fille et j’ai songé à toutes les formidables possibilités dont elle jouira dans ce pays. En même temps que nous jouions ces notes, je ne pouvais pas m’empêcher de chanter l’hymne national tout en me remémorant le chemin parcouru par ma famille pour venir au Canada.
À la différence de beaucoup d’immigrants, ma famille n’a pas voulu fuir un pays ravagé par la guerre ou échapper à des querelles politiques. Mon mari et moi étions aux États‑Unis en qualité d’étudiants; il vient de la Colombie et moi de l’Indonésie. Même si nous étions originaires de pays situés aux extrémités opposées du monde et même si notre langue maternelle et notre culture différaient, la phrase « les contraires s’attirent » s’applique bel et bien dans notre cas. En dépit ou en raison de nos différences, nous nous sommes mariés et avons eu le bonheur d’avoir deux magnifiques enfants. Cependant, après avoir passé douze années aux États-Unis en tant que jeunes professionnels, nous n’avions aucun espoir d’obtenir le statut de résident permanent dans ce pays. La possibilité de revenir dans l’un ou l’autre de nos pays d’origine respectifs nous a semblé difficile et nous avions peur de perdre la dynamique familiale unique que nous avions déjà créée en Amérique du Nord. En l’absence d’espoir, la possibilité de présenter des demandes de résidence permanente au Canada a émergé. Même si la procédure de présentation d’une demande exigeait beaucoup de travail en raison des nombreuses étapes que nous devions franchir, elle s’est déroulée relativement sans anicroche. Après deux longues années d’attente, nous avons finalement reçu une lettre d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada nous informant que notre demande était acceptée.
Nous avons immédiatement pris des mesures pour déménager au Canada en donnant à des amis ou membres de notre famille bon nombre des possessions que nous avions accumulées en douze ans. Nous avons fièrement posé l’affiche « À vendre » devant notre maison en prévision de la nouvelle famille qui s’y installerait. Au moment de déménager, nous n’avions que quelques valises remplies de vêtements, de chaussures, de documents importants, de photos et de quelques objets de valeur. Nous avions décidé de n’apporter que nos vêtements au Canada pour faciliter notre déménagement dans un autre pays. Je me rappelle que je contemplais les pièces vides de notre ancienne demeure et que mon cœur débordait d’espoir. À ce moment‑là, nous ignorions ce que l’avenir nous réservait mais, d’une certaine façon, nous savions que tout irait bien.
Après le long trajet de dix heures remplies d’appréhensions, nous sommes finalement arrivés à Coutts, en Alberta, pour franchir la frontière entre les É.-U. et le Canada. En dépit des dispositions que mon mari et moi avions prises pour emballer soigneusement et de façon compacte nos effets dans la voiture et prendre la route en compagnie de nos jeunes enfants vers notre avenir au Canada, nous craignions que cela ne soit pas suffisant. Nous avions préparé tous les documents ayant trait à nos vies au cas où l’agent d’immigration aurait des doutes quant à notre légitimité. L’agent d’immigration a posé quelques questions de routine au portail frontalier, par exemple, il nous a demandé si nous avions des armes à feu, de l’alcool ou du tabac et nous lui avons répondu que nous n’avions apporté rien d’autre que des vêtements. Après avoir examiné nos documents, l’agent nous a prié de stationner notre automobile et d’entrer dans le bureau pour qu’il puisse procéder au traitement de nos documents d’arrivée.
« Bienvenue au Canada » a déclaré l’agent d’immigration tout en estampillant nos documents sans même lever les yeux. Ce n’était pas un geste amical, plutôt un accueil robotique, habituel, mais que nous avons néanmoins accepté avec [gratitude]. Les larges sourires sur nos visages ne reflétaient pas réellement à quel point nos cœurs étaient remplis de joie et de reconnaissance. Munis de nos documents estampillés, nous sommes retournés dans la voiture et avons mis le cap sur notre nouvelle vie. Sans vraiment comprendre la signification du grand panneau en bois « Welcome to Alberta – Wild Rose Country », nous nous sommes néanmoins arrêtés pour prendre une photo de famille et commémorer ce moment. Je débordais de fierté lorsque mon mari a murmuré à mon oreille « Nous sommes arrivés à la maison. »
Quelques années se sont écoulées depuis notre arrivée et nous nous sommes installés correctement; en fait, mieux que correctement. Aujourd’hui, je me sens privilégiée de vivre dans ce grand pays aux abondantes ressources appelé le Canada. Le sentiment d’immense gratitude que je partage avec des millions d’autres immigrants et réfugiés envers les gens et le pays qui nous ont accueillis à bras ouverts, avec une grande générosité et une bonté manifeste, est sans borne. Non seulement le Canada a-t-il accueilli les membres de notre famille, mais il nous a également adoptés et intégrés à sa grande mosaïque. Ce sentiment de grande tolérance fait du Canada l’un des meilleurs pays du monde pour y vivre. Nous devons tellement à ce pays et nous apprécions toutes les occasions qu’il nous offre, en particulier pour nos enfants du point de vue de l’éducation, de l’acceptation et de la sécurité, et tout ce que nous souhaitons c’est de redonner à la collectivité et de perpétuer cet esprit de générosité. Cela est particulièrement vrai cette année puisque nous célébrons le 150e anniversaire de la Confédération. Nous sommes fiers de nous joindre aux autres habitants du pays pour célébrer le Canada, notre merveilleux pays.
À propos du LPC: Cela fait presque 10 ans que l’Institut pour la citoyenneté canadienne (ICC) propose le Laissez-passer culturel (LPC), un programme innovateur sans pareil qui permet aux nouveaux citoyens de découvrir à la culture canadienne. L’heure est venue pour le LPC de prendre le virage numérique. Soutenez l’ICC.
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