Plus d’une semaine s’est écoulée depuis l’horrible attaque terroriste de deux mosquées à Christchurch, en Nouvelle-Zélande.Depuis lors, nous sommes nombreux à réfléchir à cet événement horrible et à chercher des réponses aux questions difficiles qu’il a soulevées.Cela se passe non seulement en Nouvelle-Zélande, mais aussi ici au Canada, où une attaque similaire a eu lieu à Québec il y a un peu plus de deux ans.
Nous pensons aux victimes et partageons la douleur de leurs familles et amis. Nous pensons à l’agresseur et nous nous demandons ce qui l’a conduit à commettre un meurtre de masse. Et nous pensons aux différentes communautés traumatisées par ce dernier acte d’atrocité, notamment les communautés musulmanes et les communautés d’immigrants et de réfugiés.
Et après toute cette réflexion, nous nous demandons quoi faire.
« Nous sommes un.Ils sont nous », a dit Mme Jacinda Arden, première ministre de la Nouvelle-Zélande, dans une puissante déclaration d’unité.En ces six mots, je crois que nous pouvons trouver une cause commune et les fondements d’un appel à l’action.
L’inclusion et l’appartenance sont des principes de base de l’Institut pour la citoyenneté canadienne, l’organisme avec lequel je travaille actuellement. Tout notre travail repose sur une conviction profonde : la diversité est une réalité;l’inclusion, un choix.Ce choix – cette décision consciente de s’opposer à la mentalité du « nous et eux » pour ne voir que « nous » – est au cœur de ce que nous croyons être la citoyenneté canadienne.
Soixante-quinze fois par année, nous mettons en pratique ce principe en organisant des cérémonies de citoyenneté en collaboration avec Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada – souvent appelées des cérémonies de citoyenneté « améliorées ». Dans les grandes et petites villes, dans les écoles, les bibliothèques, les arénas, les musées et d’autres lieux emblématiques, nous rassemblons les Canadiens et les personnes sur le point de prêter serment de citoyenneté.Nous leur posons des questions sur leur parcours vers la citoyenneté. Nous les invitons à raconter leurs histoires.Nous leur demandons leur avis sur ce que la citoyenneté signifie pour eux. Et nous demandons aux nouveaux citoyens pourquoi ils ont décidé de se joindre à nous, parce que devenir citoyen canadien a été, de leur part, un choix volontaire. Toutes les personnes qui viennent au Canada n’obtiennent pas la citoyenneté canadienne – bon nombre d’entre elles demeurent des résidents permanents – mais la grande majorité, soit 86 %, le font. Pourquoi? Pourquoi la majorité des nouveaux arrivants au Canada choisissent-ils de devenir l’un d’entre nous, souvent au détriment d’une autre citoyenneté?
L’espoir. Nul doute qu’il s’agit là du facteur commun. L’espoir pour soi-même.L’espoir pour leurs enfants. L’espoir pour leur famille élargie. J’espère qu’ils pourront profiter d’une société meilleure que celle qu’ils ont quittée et qu’ils y participeront pleinement.
C’est dans un esprit d’espoir que nos parents nous ont amenés au Canada, mon frère, ma sœur et moi. Et c’est le même espoir qui prévaut parmi tous les nouveaux citoyens que je rencontre dans mes nouvelles fonctions de chef de la direction de l’Institut pour la citoyenneté canadienne. C’est cet espoir qui résonne en moi et qui nourrit ma détermination à remplir la promesse de Mme Adrienne Clarkson et de M. John Ralston Saul, qui ont fondé notre organisme, en 2006.
Alors, quel est mon appel à l’action? C’est simple : joignez-vous à nous. Que vous soyez seuls ou en groupe – de votre quartier, de votre milieu de travail, de votre communauté religieuse ou de toute autre association – soyez des nôtres. Venez à l’une de nos 75 cérémonies de citoyenneté annuelles améliorées. Célébrez avec les nouveaux Canadiens qui viennent de joindre les rangs de notre famille. Entretenez‑vous avec eux et partagez vos histoires. Ce faisant, vous vous rendrez compte par vous‑mêmes – et nous sommes convaincus que vous le ferez – qu’il y a plus de choses qui nous unissent que de choses qui nous divisent, et que, inévitablement, mis à part les clichés et les lieux communs, vous opterez vous aussi pour l’inclusion.
Vous trouverez de l’information sur les prochaines cérémonies de citoyenneté sur le site Web de l’Institut, à l’adresse www.inclusion.ca.
Par Yasir Naqvi, Chef de la direction de l’Institut pour la citoyenneté canadienne