Le dernier rapport d’étude du Conference Board publié par l’ICC fait ressortir la nécessité de mener des actions concertées de grande ampleur pour les retenir
Ottawa, le 19 novembre 2024 – Selon un rapport d’étude du Conference Board of Canada récemment publié par l’Institut pour la citoyenneté canadienne (ICC), la population immigrante quitte le Canada en nombres records, en particulier le personnel très qualifié dont le Canada a un besoin criant.
« Il s’agit des gens de métier qui travaillent à la construction de nos maisons, prennent soin de nos proches ou transportent nos marchandises, ou encore d’entrepreneurs qui stimulent l’innovation, a déclaré Daniel Bernhard, directeur général de l’ICC. Ils sont de plus en plus nombreux à partir. »
Monsieur Bernhard souligne que les résultats préoccupants du rapport intitulé Des occasions manquées : Étude de la migration transitoire des immigrants canadiens sont le reflet de l’opinion publique actuelle qui n’a jamais été aussi défavorable à l’immigration au cours des trente dernières années qu’elle ne l’est à présent.
« La population canadienne est assenée de déclarations affirmant que les taux élevés d’immigration sont la cause des difficultés du pays, que ce soit en matière de logement, d’accès aux soins de santé, de criminalité, voire même de circulation, ajoute-t-il. Mais avant de formuler un vœu, soyons prudents. N’oublions pas que ces immigrants représentent un bassin de talents convoités à l’échelle mondiale pour qui s’offrent des débouchés multiples. Nous devons instaurer des programmes les encourageant à rester, à devenir des citoyens actifs et à contribuer à l’avancement économique. »
Ce rapport fait suite à un premier rapport d’étude du Conference Board of Canada publié en 2023 par l’ICC sous le titre « Des occasions manquées » . Celui-ci a révélé la tendance alarmante d’un exode croissant des immigrants établis au Canada pour s’installer ailleurs. Sa 2e édition fournit des données actualisées et une analyse approfondie des caractéristiques de la population immigrante qui quitte le pays en nombres sans cesse croissants. En voici les points saillants :
- La population immigrante francophone du Québec et de l’Ontario risque davantage de quitter le pays pour chercher à s’installer ailleurs que la population anglophone.
- Les villes les plus peuplées du Canada – Montréal, Toronto et Vancouver – affichent des taux de roulement élevés de leur population immigrante à qui elles servent de centres d’accès aux ressources et de soutien avant l’établissement.
- Dans les villes de taille moyenne à croissance rapide d’autres provinces (Calgary, en Alberta, Halifax, en Nouvelle-Écosse et Moncton, au Nouveau-Brunswick), on assiste à une tendance inverse. Mais ces provinces risquent d’avoir plus de difficultés à retenir la population immigrante dans les collectivités éloignées des centres urbains plus importants.
- Les provinces atlantiques connaissent les taux les plus élevés de migration transitoire à l’intérieur du pays pour ce qui est du court terme (de trois à sept ans après leur arrivée), mais les taux de migration transitoire les plus faibles à long terme (vingt-cinq ans et plus après leur arrivée).
- Les deux pays d’origine des immigrants les plus nombreux à quitter le Canada ont ceci pour caractéristique : l’un autorise la double citoyenneté (le Liban) tandis que l’autre restreint la citoyenneté à celle du pays d’origine (la Corée du Sud).
Le rapport contient par ailleurs des recommandations quant aux mesures susceptibles de ralentir l’exode des nouveaux arrivants, à savoir :
- aider les provinces et les municipalités à saisir les tendances en matière d’immigration transitoire et à surmonter les obstacles propres à chaque ville ou région;
- élaborer des stratégies à court terme et des stratégies à long terme pour résoudre les difficultés à retenir les immigrants aux diverses étapes de leur établissement au pays;
- amener les établissements d’enseignement et les organismes des services d’établissement à prendre part aux discussions sur les moyens de retenir la population immigrante.
- prendre en considération l’impact de l’intégration linguistique sur l’établissement permanent et mettre en place des programmes francophones à cet effet.
Voici le lien pour lire le rapport dans son intégralité : Des occasions manquées 2024 : Analyse approfondie du phénomène de migration subséquente au Canada
À propos de l’ICC
L’ICC œuvre pour ouvrir le Canada aux nouveaux arrivants, en facilitant et en encourageant leur cheminement vers une citoyenneté pleine et active au Canada. L’ICC est un organisme de bienfaisance indépendant, cofondé en 2006 par la très honorable Adrienne Clarkson et par John Ralston Saul.
L’ICC est surtout connu pour son laissez-passer Canoo, une application mobile qui permet actuellement à quelque 250 000 nouveaux arrivants d’avoir accès gratuitement à plus de 1 400 des meilleures expériences culturelles et naturelles du Canada. Elle leur donne aussi accès à des offres exclusives de grandes marques, l’objectif étant qu’ils tombent amoureux du Canada, qu’ils y restent et en deviennent des citoyens.
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